Quel avenir pour les voitures européennes ?

L’avenir de l’industrie automobile n’est pas tout tracé, tout spécialement en Allemagne où son poids économique est très fort. Cela a commencé avec les révélations sur les tricheries des constructeurs à propos de l’émission de CO² de leurs moteurs diesel et cela se poursuit inéluctablement par la chute des ventes des voitures diesel et le gel de leur marché d’occasion. Des mesures d’interdiction de la circulation du diesel ont entretemps été prises par plusieurs grandes villes allemandes, dont la liste est susceptible de s’allonger. C’est tout une époque qui disparait.

Comment va le monde aujourd’hui ?

La taxation américaine de l’acier et de l’aluminium doit prendre effet le 1er mai prochain au terme de sa période de suspension. Ce qui laisse très peu de temps pour négocier à Emmanuel Macron – à qui le grand jeu est réservé à Washington au début de la semaine prochaine par Donald Trump, à titre de réciprocité – et à Angela Merkel qui va lui succéder. La Chancelière a comme mission supplémentaire d’obtenir l’arrêt des mesures visant la Russie, qui est aussi sous le feu du président américain, afin d’y protéger les exportations allemandes.

Combien pèse Macron en Europe ?

« J’entends beaucoup ici ou là des commentaires sur des soi-disant difficultés entre le gouvernement allemand et le gouvernement français. Je veux vous rassurer, le travail qui est fait actuellement est un travail silencieux, exigeant, secret pour le moment, et qui doit nous permettre d’obtenir une véritable feuille de route franco-allemande d’ici le prochain Conseil européen de juin sur la transformation de la zone euro », a affirmé sans sourciller le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire a la représentation nationale.

Guerre commerciale : le moment du passage à l’acte se rapproche

Le ton monte, les menaces se multiplient, l’escalade qui reste encore verbale bat son plein. Les autorités chinoises ont visé juste avec leur dernière liste de produits américains, dont la taxation frapperait l’électorat de Donald Trump. Il n’a pas tardé à surenchérir en demandant dès le lendemain au ministère du commerce (USTR) d’élargir la liste des produits chinois sur laquelle il travaille, afin de doubler la mise initiale pour que les taxes à l’importation sur les produits chinois rapportent désormais 100 milliards de dollars, comblant d’autant le déficit commercial.

Le talon d’Achille de Trump

Pour voir, les autorités chinoises ont fait un pas en avant dans l’escalade, et elles n’ont pas été déçues. En incluant dans la liste des produits destinés à être taxés le soja, les voitures et les avions, elles ont touché aux œuvres vives américaines et ont suscité de fortes réactions.

Mais elles ont pris des précautions, ne fixant aucune échéance pour l’application de ces mesures de rétorsion, qui prennent ainsi le caractère d’une invitation à négocier avant qu’elles ne prennent effet à une date indéfinie. Elles ont par ailleurs laissé une ambiguïté de taille à propos des avions qui seraient … Lire la suite